Je me suis embarquée mi-avril 2019, en résidence au 59 Rivoli (Paris 1er), dans une grande grande chose (au sens 1m50 par 1m70) au fineliner très très "fine" (0,2). Le protocole est simple : ouvrir Libération Le Monde Telerama Charlie Le canard enchaîné (surtout Libé, il y a plus d’images et plus de gens sur les images) et dessiner.
Mon plaisir est de choisir où comment avec qui. C’est tout.
En prenant le temps de regarder de près ou en lisant-déchiffrant les titres-légendes dans les marges, tu te souviendras du génocide au Rwanda et de la fonte des glaces, tu tomberas peut-être face à Genevieve Legay, Tomi Ungerer, Julia, Philippe Djian, Simone Veil ou Paula Modersohn Becker et donc « Etre ici est une splendeur », Agnès Varda perchée, Peau d’âne, Bukowski disparu derrière la fumée et les meufs de Minoens d’il y a 3000 ans, tu compteras les E.Macron et les E.Philippe, les nazis et fachos qui s'accumulent là en haut, les femmes au venezuela, les enfants du mozambique, les foules autour de Notre-Dame comme à la Mecque, les foules et leurs phones, ah et un trou noir aussi.
Une sorte de #jemesouviens ou d’illustration bordélique géante mélangée.